« […] Derrière le naturel de l’objet, la sereine évidence de sa fonctionnalité – qui est en fait une pseudo justification – se cache une idéologie. C’est de la relation exclusive au confort que Dolphin (2021) évoque. Sur la gauche d’un panneau de LEDs produisant des lumières pâles et acidulées, repose un vitrail en sucre. Le dauphin qui y est représenté traverse un soleil sur fond de ciel rose. Cette image convoque des motifs archétypaux de goodies touristiques, qui se retrouvent dans les magasins de parcs aquatiques. Se dessine dans la lampe galbée en quatre parties, la jonction de deux paires de masses charnues comme si des fesses tatouées en bas relief nous regardaient. À tout point de vue, cet objet est clos. Il ne sert pas tant à éclairer de sa lumière mais à signifier l’atmosphère fantasmée d’un paysage. »
Extrait du texte de Lila Torqueo pour l’exposition collective «Crû» du cycle «Théâtre des exposition» au Palais des Beaux-Arts, Paris, juin-juillet 2021
Palais des Beaux-Arts, Paris
sucre, lampe
50 × 56 cm
