Le béton d’un sol de parking est nu. Un béton dit-désactivé qui laisse visibles des agrégats en surface. C’est de là que vient son nom, béton désactivé. Sur le parking des rochers font face aux murets en crépis. Le crépis mime le rocher, fait apparence mais ne l’imite ni pour l’œil ni pour la main. Un mélange de sable et de plâtre que le muret porte, dans lequel il s’enveloppe. Un ajout de parure qui lie le tout. Un corps superposé qui dissimule ou révèle le support sur lequel il s’est glissé. Ce n’est pas un corps dense mais étendu, déposé comme une housse, une surface. […]
Qui est l’origine, et pour qui sont fabriquées les formes qui nous entourent aujourd’hui ? Quelles méthodes de production engendrent un univers homogène et lisse, sans une aspérité pour s’accrocher ? Pourquoi l’invitation au contact est-elle progressivement en train de disparaître ? Qu’est-ce qui provoque le sentiment d’un espace aseptisé, proportionné, calibré, digne d’un décor de Disneyland ou d’un futur dystopique dans lequel chaque intérieur d’habitation serait similaire, fonctionnel, exclusivement utilitaire ? Un décor de notre création, auquel nous ne semblons plus appartenir aujourd’hui. […]
L’élaboration de Dame Tartine, est l’occasion d’un regard,
sur le processus selon lequel est élaborée une « texture artificielle ». Sacro-saint lieu de l’environnement factice, la matière du parc à thème façonnée dans une logique de simulacre. Le parc à thème est un monochrome de matière : polystyrène et fibre de verre stratifiée, de ces deux éléments naissent la représentation d’un monde. […]
Varnish Glossy, c’est le visage même de la saga Alien.
Généralement présenté en flacon, les quantités doivent être démesurées lorsqu’il s’agit de badigeonner au pinceau un modelage, inerte, de deux mètres, dans un studio d’effets spéciaux. Toujours après peinture, c’est la dernière étape, discrète mais essentielle, une porte d’entrée. Varnish Glossy introduit l’apparition d’une chose. Un être qui n’existe pas, tout juste là pour le film. […]