Victoire Gonzalvez est une artiste, performeuse et auteure française. Son travail révèle l’absurdité de nos normes sociales par une pratique artistique basée sur l’étude des simulacres et leur impact sur nos représentations. Elle développe également un intérêt théorique pour la standardisation de nos espaces de vie et l’influence de ce phénomène sur nos pratiques quotidiennes. En reproduisant l’artifice afin de le déconstruire, l’artiste rend l’ambiguïté d’autant plus apparente : les produits manufacturés, du parfum d’intérieur à l’industrie cinématographique, brouillent nos sens; la chimie prend le pas sur l’arôme naturel — les synthétiques deviennent la norme.
Après un cursus à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, elle développe une pratique artistique combinant des médiums divers tels que la sculpture, vidéo, installation et écriture. En parallèle, elle se forme à la sculpture de prothèses dans l’atelier de Leonardo Cruciano basé à Cinecittà (Rome), réalisant, par la suite, plusieurs commandes d’artistes en employant des procédés de reproduction du corps, inspirés de pratiques anciennes telles que les ex-voto et les cires médicales anatomiques.
Son travail personnel a été présenté dans plusieurs institutions en France et en Allemagne à travers des expositions aux Magasins Généraux (Pantin), à la Galerie Mansart (Paris), au Palais des Beaux-Arts (Paris), au Centre d’Art de l’Onde (Vélizy-Villacoublay) et plus récemment la Villa Merkel (Esslingen).