Le terme «sintafoam» désigne une résine polyuréthane utilisée majoritairement dans l’industrie du jouet et du divertissement pour pouvoir produire rapidement et à bas prix n’importe quelle forme avec un large choix de rendu de surface. Qui est à l’origine et pour qui sont fabriquées les formes qui nous entourent aujourd’hui ? Quelles méthodes de production engendrent un univers tangible homogène et lisse, sans une aspérité pour s’accrocher ? Pourquoi l’invitation au contact est-elle progressivement en train de disparaître ? Qu’est-ce qui provoque le sentiment d’un espace aseptisé, proportionné, calibré, et selon quels standards ?
Les formes de l’installation «Sintafoam Diary» ont été nourries de rencontres avec différentes industries ayant en commun la fabrication de simulacres. Il existe des possibilités infinies de fabriquer du vrai selon la face que l’on souhaite montrer. L’imitation devient alors une interprétation, une traduction, la relique d’une substance absente. L’installation articule des motifs extraits d’un environnement artificiel auquel l’accès nous serait fermé.
Note au public pour l’exposition de DNSAP «Sintafoam Diary», ENSAD, Paris, septembre 2020
ENSAD, Paris
septembre 2020